L’influence de Hailé Selassié
La culture Zion en Éthiopie est étroitement liée à la figure de Haïlé Sélassié, l’ancien empereur éthiopien qui a régné sur le pays de 1930 à 1974. Pour les rastafaris, Haïlé Sélassié est considéré comme la réincarnation de Jésus-Christ et le roi des rois d’Éthiopie.
Haïlé Sélassié a été un défenseur de la culture et de la religion éthiopienne, et a travaillé pour moderniser le pays tout en préservant ses traditions et sa culture. Il a fortement encouragé la pratique de la religion chrétienne orthodoxe éthiopienne.
Pour les rastafaris, Haïlé Sélassié incarne les valeurs de la culture Zion, qui sont basées sur la fierté, la dignité et la résilience. Les rastafaris considèrent Haïlé Sélassié comme un leader spirituel et politique, qui a défendu les droits des Africains et a travaillé pour l’unité et la solidarité du continent.
La culture Zion est également liée à des mouvements sociaux et politiques plus larges en Afrique et dans le monde. Les rastafaris ont été impliqués dans des luttes pour l’égalité raciale et la libération des peuples africains, et la culture Zion est devenue un symbole de résistance et de lutte contre l’oppression.
Le mouvement rasta Éthiopien
Les rastafaris en Éthiopie sont une communauté importante et dynamique, qui a une histoire et une culture profondément ancrées dans le pays. Pour les rastafaris, l’Éthiopie est une terre sainte, qui est considérée comme le berceau de la civilisation africaine et comme le lieu où Haïlé Sélassié a régné en tant que roi des rois.
D’ailleurs , “rastafaris” veut dire : “le Christ noir”. Ils croient donc en un Messie noir. La communauté rastafari en Éthiopie est principalement concentrée à Shashemene, une ville située dans le sud du pays. La communauté a été fondée dans les années 1960, lorsque Haïlé Sélassié a donné un terrain aux rastafaris jamaïcains pour qu’ils puissent s’installer en Éthiopie. Depuis lors, la communauté s’est développée et a attiré des rastafaris du monde entier.
La culture rastafari en Éthiopie est caractérisée par la musique et la danse, avec des chants et des danses qui sont inspirés par les psaumes de la Bible et les traditions africaines. Les vêtements traditionnels, les coiffures et les bijoux sont également importants dans la culture rastafari, et sont souvent ornés de symboles religieux.
“Un Rasta ne se limite sûrement pas au cannabis .. c’est tout un mode de vie qui élargit la conscience, qui rend plus sensible aux grandes questions environnementales et tout ce qui touche à l’humanité en général. La première chose que nous faisons le matin, c’est prier, nous prions Dieu, Mariam… nous lisons la bible, toutes nos journées sont rythmées par la prière. »
Les locs représentent la crinière du Lion. Les rastas se sentent rattachés aux Christ, ils disent être les lions de la tribu de Juda. C’est donc difficile d’imaginer un rasta sans locs, au même titre qu’un lion sans sa crinière.
« Nous avons rejoint notre savane en Afrique, nous nous comportons comme des Lions dans leurs savanes. C’est fini les zoo, c’est fini la captivité, c’est l’émancipation, nous avons brisé les chaînes de l’esclavage mental. Shashemene est la porte de retour pour les descendants d’esclaves, après. 400 ans d’exile, nous voilà de retour sur la terre de nos ancêtres »